Athlète Engagée...Engagement pour la planète
Contexte :
La Bretagne est un territoire très impacté par la dégradation de l’environnement (algues vertes, marrées noires, extinction des abeilles, suppression des arbres sur les talus…). D’assister à la dégradation de l’environnement et de voir que notre écosystème subit de tels dommages, forcément ça interpelle beaucoup.
J’ai grandi à la campagne où les journées sont rythmées par les chants des oiseaux, les sorties furtives de chevreuils ou de lièvres dans les champs, les abeilles ... tout cela ne laisse pas indifférent et m’a rendue très réceptive à la protection de mon environnement.
2009 :
A l’âge de 20 ans, quand je suis arrivée sur Rennes pour mes études, j’avais envie de m’engager dans des associations environnementales. Je me suis rapprochée de deux associations, Greenpeace et Eaux et rivières de Bretagne. J’avais envie de m’ouvrir aux combats que menaient ces associations et de comprendre les problématiques qu’elles soulevaient. En assistant à des conférences et en participant à des groupes de travail, cela m’a aidée à comprendre des problèmes existants.
2020 :
Pendant le confinement 2020, nous avons assisté, impuissants, à la mort de nos abeilles due certainement aux pesticides et frelons asiatiques. J’ai eu envie de réagir et de prendre la parole sur mes réseaux sociaux. Ça a été le point de départ de cette communication sur cet engagement personnel. A ce moment-là, j’ai pris conscience de l’impact des réseaux sociaux sur la possibilité de changer l’avenir de notre planète et de s’encourager tous ensemble dans nos gestes du quotidien. Lucide du monde dans lequel nous vivons, mais absolument pas résignée. Un seul mot : AGISSONS !
2020-2022 :
En même temps que ma carrière de joueuse de rugby pro, je créée mon poste de responsable RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) au Stade Français Paris. Je conduis la politique de féminisation, d’inclusion, de sport-santé et enfin la politique environnementale du club de rugby en Top 14.
Le sport pour sensibiliser à l’environnement, j’y croit énormément ! Lors de mon passage au Stade Français Paris, je mets fin à 75 000 bouteilles plastiques par saison, lance le tri des déchets dont le lancement du compostage des déchets organiques, sensibilise plus de 100 joueurs.ses via des activités ludiques et pédagogiques (escape game écologique, atelier nutrition saine et durable…)
Je suis également ambassadrice auprès de Surfrider Foundation. L’idée est d’éveiller sur notre consommation afin de réduire les déchets à la source. Il est terrible d’entendre qu’en 2050, il y aura plus de déchets dans nos océans que de poissons!
2021 :
Formatrice Fresques du Climat, aller à la rencontre de publics différents pour les motiver à changer leurs comportements en vue de réduire leur bilan carbone, ça me passionne !
2023 :
Je fonde RugbyGirl Académie. Objectifs : rendre fun et attractif l’environnement à travers la pratique du sport, (ambassadrice The Climate Workout), des stages de rugby féminin et concevoir un événement avec une empreinte carbone la plus faible possible (ballons recyclés et réparables, cadeaux utiles, produits locaux, gourdes et fontaines à eaux…)
2024 :
Athlète référente mobilisation climat et environnement pour les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024
Arrachage de la balsamine de l’Himalaya
La journée mondiale de l'abeille
Notre super pouvoir de consommateur
Sportifs engagés pour la planète
Engagement pour le rugby et le sport féminin
Le collectif de sportives engagées de la FNASS
Quand j’ai débuté le rugby, c’est vite devenu une passion. Je ne me suis pas posée la question si c’était un sport fait pour les filles ou non. J’ai démarré en 2009 et je n’avais jamais vu de rugby féminin à la télévision.
En 2012, il y avait 7% de retransmissions sportives féminines à la TV, en 2020 nous étions à 18,5%. Dorénavant, les matchs de l’équipe de France féminine sont diffusés sur France 2. Les choses évoluent mais à mon goût trop lentement. Pourtant, au même titre que les garçons, les filles font aussi du sport !
En partant du constat du manque de structuration et de médiatisation dans le sport féminin, la FNASS (Fédération Nationale des Associations et des Syndicats Sportifs) a réuni un collectif de sportives autour d’une mission commune : accompagner le sport féminin dans son développement. L’état des lieux pour chaque sport et le partage d’expérience entre sportives engagées ont permis une exposition de notre travail auprès de la ministre des sports.
Je suis également membre du comité directeur de Provale depuis 2018 en tant que Secrétaire Générale. Au syndicat des joueurs et des joueuses, nous défendons la voix de tous les joueurs et joueuses de rugby. Nous avons la responsabilité de les représenter et de défendre leurs intérêts. C’est un rôle passionnant où l’on s’engage autant que sur le terrain.
La crise sanitaire du Covid s’est révélée être très compliquée pour notre championnat mais également très formatrice. La voix des filles de l’Élite 1 et 2 est désormais prise en compte.
L’expérience anglaise et les différents rôles de marraine sur les terrains de rugby me donnent l’idée de lancer les premiers stages de rugby féminin avec une envie forte de transmettre aux jeunes filles tout ce que le sport m’a offert dans la vie : confiance en soi, émancipation, autonomie et engagement.
1 fille sur deux arrête le sport à l’âge de 14 ans ! Les raisons sont multiples : tabou des règles, sport = garçon, refus parental… Or, arrêter si jeune le sport, c’est se priver d’un outil pour être en bonne santé (réduire le stress, améliorer le sommeil, limiter la prise de poids et la maladie…) pour être bien dans sa tête et dans son corps, pour se construire dans sa vie de femme…
La nuit du Rugby
